Résumé : Jeune femme habituée à se réfugier dans un monde imaginaire, Catherine Morland est invitée à Bath, une ville de débauche. Elle rencontre l’impétueux John Thorpe et le sensible Henry Tilney qui se disputent sans succès son affection. Jusqu’au jour où le diabolique père d’Henry invite Catherine à Northanger Abbey, une sombre et mystérieuse demeure qui va réveiller son imagination…
Mon avis : 3,5/5
Je n’ai pas lu ce roman de Jane Austen. Mais comme j’apprécie beaucoup les films d’époque, il m’était impossible de ne pas regarder cette adaptation.
J’ai trouvé l’histoire un peu légère, et j’imagine que ce film prend quelques libertés par rapport au livre, surtout qu’il ne dure qu’une heure et demi. Mais je ne peux émettre là que des suppositions. Je serais ravie d’avoir l’avis de ceux et celles qui ont lu ce livre. Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé ce film plutôt drôle, ce qui n’est pas habituel chez Jane Austen. Les scènes où Catherine se prend à « rêver sa vie » sont assez farfelues. Je ne dis pas que Jane Austen n’utilise jamais l’humour, bien au contraire. Il n’y a qu’à regarder les parents Bennett dans « Orgueil et Préjugés ». Mais ici c’est vraiment ce coté « léger » qui est au premier plan. Bien avant l’histoire romantique. Et cette propension à imaginer du sensationnel partout où elle va me semble très familier, ayant moi-même tendance à espérer voir mes lectures se projeter dans la réalité.
Catherine, une lectrice compulsive, a une forte tendance à rêver sa vie, s’embarquant alors dans des délires complètement fous. Lorsqu’elle est envoyée à Bath, elle ne peut s’empêcher d’imaginer de terribles secrets derrière chaque personne qu’elle rencontre. En particulier Henry Tilney, un charmant jeune homme, pasteur, bien sous tout rapport.
Catherine comprend par la suite, et à ses dépens, que la vie n’est pas comme dans les romans qu’elle dévore. Lorsqu’elle est invitée par le père d’Henry dans leur Abbey, elle se prend à imaginer des tas de secrets de famille. Allant jusqu’à émettre des soupçons sur les raisons de la mort de la mère d’Henry.
Mais comme il s’agit d’un roman de Jane Austen, l’héroïne arrive à se remettre en question, et réalise que la vie est assez belle pour ne pas qu’on veuille la réinventer. Surtout lorsqu’on a trouvé le parfait partenaire pour la vivre.
Comme dans toutes les histoires de Jane Austen, on a des péripéties. On retrouve des filles qui terminent dans le lit de beaux officiers avant d’être mariées. C’est étrange, c’est souvent l’armée qui est pointée du doigt en matière de manque total de vertu. Déjà dans « Orgueil et Préjugés » il s’agissait de Mister Wickam, et ici c’est le frère d’Henry. Comme quoi, l’uniforme a toujours fait craquer les femmes ! Autre personnage récurent : la jeune fille imprudente et seulement intéressée par la société. Ici incarné par Carey Mulligan, alias Isabella.
Pour le moment, je dirais que cette adaptation est celle qui m’a le moins captivée. J’ai trouvé un gros manque de romantisme, c’est du Jane Austen quand même ! Cela dit, on passe quand même un bon moment, mais plus à rire qu’à rêver.