Présentation : Six ans après le mariage d’Elizabeth et Mr. Darcy, par un soir de veille de grand bal dans leur résidence de Pemberley l’impensable se produit : un crime a lieu, polluant les ombres de la vénérable demeure. Tout semble accuser Mr. Wickham mais est-il vraiment capable du pire ?
Mon avis : 4/5
Je n’ai pas lu le roman par conséquent je n’ai pas été à même de juger la qualité de l’adaptation, cependant cela ne m’a pas empêchée de beaucoup apprécier cette mini-série.
L’action de « Death comes to Pemberley » se situe six ans après le mariage d’Elizabeth et Darcy. Tout deux sont les heureux parents d’un adorable petit garçon et les tuteurs de Georgiana qui est devenue une jeune femme belle et intelligente. Je n’ai pas beaucoup retrouvé les ambiances propres aux histoires de Jane Austen. Certes, il y a de la romance et des personnages cocasses mais rien à voir avec les intrigues amoureuses et l’ironie de Jane Austen. Ici on est dans le mystère et on mène l’enquête, un point c’est tout ! On a le droit d’être ému face à une Elizabeth qui doute de la ténacité des sentiments de son mari ou face à Georgiana tiraillée entre deux hommes mais là n’est pas l’essentiel. Le plus important reste le meurtre qui s’est déroulé dans les bois de Pemberley et qui semble mener Wickham droit vers l’échafaud.
Je pense que P.D. James a choisi de placer son histoire après « Orgueil et Préjugés » pour qu’on sache parfaitement d’ou l’on partait. Ainsi il n’est nul besoin de situer les personnages, leur passé et leurs connections. Et une fois qu’on a accepté le fait qu’on n’est pas là pour voir « évoluer » nos héros préférés mais plutôt les voir résoudre une énigme on apprécie pleinement l’intrigue.
Au début j’avais un peu de mal avec Anna Maxwell Martin, l’actrice qui incarne Elizabeth. Physiquement parlant je ne la trouvais pas à la hauteur du personnage mais elle a vite trouvé grâce à mes yeux. Son jeu tout en délicatesse mais aussi en franc parlé lorsqu’il le faut a su me séduire. Pour ce qui est de Darcy, je n’ai pas pu m’empêcher de le trouver parfois agaçant voir acariâtre. Mais on parle de Mister Darcy. Cela fait 200 ans que les femmes rêvent de rencontrer un homme tel que lui. Alors il suffit d’une scène où il fait amende honorable et on oublie son irritabilité sur le champ !
Autre personnage au combien intéressant : Lydia Wickam. Jouée par Jenna Louise Coleman, elle est telle qu’on l’a connu dans « Orgueil et Préjugés » si ce n’est pire. Mais bizarrement on ne lui en veut pas. On devine sans trop de mal la carapace qui recouvre une vie faite de compromis. Et au final ça fait d’elle LE personnage drôle de cette série !
Le couple qu’elle forme avec Wickham n’est ni blanc ni noir et d’ailleurs c’est une des choses que j’ai aimé dans cette série. On est parfois touché par Lydia & Wickham et on assiste aux disputes de Darcy & Elizabeth. Rien n’est parfait et cela rend les personnages plus humains et donc plus attachants.
Pour ce qui est de l’intrigue, l’air de rien durant les trois épisodes j’ai envisagé pas mal de scénarios et c’est en règle générale bon signe. J’ai trouvé l’histoire bien ficelée et convaincante. Que demander de plus ?! Certains seront sans doute frustrés de ne pas avoir plus de scènes façon « Orgueil & Préjugés ». Comme je l’ai dit, il faut commencer cette série/roman en acceptant que ce sera 70% d’enquête et 30% de vie privée des personnages.
Je finirai quand même sur une note romantique. C’est à travers Georgiana que l’on retrouve les tourments amoureux vécus par la plupart des héroïnes de Jane Austen. Tiraillée entre sa raison et son coeur, l’une voudrait qu’elle accepte la demande en mariage du Colonel Fitzwilliam et l’autre qu’elle se jète dans les bras du charmant Henry Alveston. Personnellement, ce dernier étant joué par James Norton mon camps a été vite choisi.