L’Amour dure 3 ans – Frédéric Beigbeder

71bzmF48yKL

Présentation : Au début, tout est beau. Vous n’en revenez pas d’être aussi amoureux. Vous écrivez des livres là-dessus. Vous vous mariez, le plus vite possible – pourquoi réfléchir quand on est heureux ? La deuxième année, les choses commencent à changer. Vous faites l’amour de moins en moins souvent et vous croyez que ce n’est pas grave. Vous défendez le mariage devant vos amis célibataires qui ne vous reconnaissent plus. Vous-même, êtes-vous sûr de bien vous reconnaître, quand vous récitez la leçon, en vous retenant de regarder les passantes ? La troisième année, vous regardez les passantes. Vous sortez de plus en plus souvent : ça vous évite de parler. Vient bientôt le moment où vous ne pouvez plus supporter votre épouse, puisque vous êtes tombé amoureux d’une autre. Vous commencez un nouveau livre.


Mon avis : 3,5/5

Nombre de pages : 352
Éditeur : Le Livre de Poche
Langue : Français
Prix : 6.30 €

J’avais adoré le film (il faut dire que j’ai un faible pour Gaspard Proust) et j’avais très envie de lire le roman tout en ayant la crainte de ne rien découvrir de nouveau. Mais comme souvent lorsqu’on adapte un livre en film beaucoup de libertés sont prises avec l’histoire et font des deux supports des histoires presque différentes.

Bien entendu la base reste la même : un homme dans la trentaine qui depuis son divorce est persuadé que l’amour dure seulement 3 ans. Ce qui diffère du film c’est l’analyse qu’offre Frédéric Beigbeder de la société et des relations hommes-femmes. J’aime assez son rapport cynique aux choses. Ses réflexions sont parfois un peu faciles mais elles font quand même mouche.

“On se marie exactement comme on passe son baccalauréat ou son permis de conduire : c’est toujours le même moule dans lequel on veut se couler pour être normal, normal, NORMAL, à tout prix.”

Son personnage, Marc Maronnier, a beau clamer que l’amour est éphémère, que le couple vendu par nos parents est faux, il ne peut s’empêcher de tomber amoureux d’Alice. Un peu comme quelqu’un qui est allergique aux cacahuètes mais qui les aime tellement qu’il ne résiste pas à en manger quelques unes. Cette idée d’un personnage conscient des travers de la société mais qui se fait constamment happée par cette dernière me plait assez !

Les personnages parfaits qui prennent toujours les bonnes décisions c’est barbants à la longue. Je trouve ça rafraîchissant d’avoir un personnage qui accumule les boulettes.

En conclusion, ce fut une lecture agréable mais qui l’aurait été bien plus sans le coté arrogant et quelque peu agacent de Frédéric Beigbeder. Enchainant les soirées, l’argent facile et les voyages en mode Dolce Vita, on ne peut qu’être parfois exaspéré face à son dégout de la vie.

Laisser un commentaire