Marius – Marcel Pagnol

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Présentation : Le port de Marseille, dans les années vingt. Marius, le fils de César, patron du bar de la Marine, est partagé entre son amour pour Fanny, la petite marchande de coquillages, et son désir de prendre la mer, de parcourir le monde…


 Mon avis : 4/5

Nombre de pages : 187
Éditeur : Editions des Fallois
Langue : Français
Prix : 6 €

Je me demande souvent si Marcel Pagnol est autant aimé dans le reste de la France que dans le sud-est, la région qu’il a tant mis en vedette dans ses films. Moi, j’ai tout simplement grandi avec ses histoire. J’ai vu et revu La Trilogie Marseillaise et j’ai boycotté la version de Daniel Auteuil qui aurait dû s’arrêter au massacre de La Fille du Puisatier.

Il y a quelques jours, j’ai trouvé une vieille édition de « Marius » sur un marché de Vaison La Romaine. J’ai tout de suite acheté ce livre, cette lecture me semblait tout à fait adéquate pour des vacances estivales, qui plus est aux sons des cigales.

Ce premier volet de la trilogie marseillaise est une fabuleuse histoire d’amour. L’amour de deux jeunes gens, mais aussi celui d’un père pour son fils, d’une mère pour sa fille ou encore celui qui lie des amis de toujours. Un langage bien de chez nous, des beaux sentiments mais aussi des sacrifices, mais toujours faits par amour.

Marcel Pagnol a écrit cette pièce de théâtre dans les années 1920, quelle audace d’avoir mis en avant l’histoire d’une femme qui tombe enceinte hors mariage mais qui reste digne. Jamais il ne diabolise Fanny, l’amoureuse qui a oser se donner à Marius. Une vision moderne étant donné qu’à l’époque une femme qui avait ce genre de comportement était vouée à porter une pancarte « femme perdue » à vie, métaphoriquement parlant. Alors bien sur Fanny n’élève pas seule son enfant. Elle doit cacher son « crime » en épousant quelqu’un au plus vite. Mais nous, lecteur, connaissons le fond des choses et jamais nous ne lui en voulons. Bien au contraire, son sacrifice, avoir laisser partir Marius, et surement la plus belle preuve de son amour pour ce dernier et c’est ce qui fait qu’on s’attache à ce personnage féminin.

Mais il n’y a pas qu’elle. Ce roman fait aussi la part belle à César ( à jamais Raimu dans ma tête), un père veuf un peu bourru mais tellement attachant. Resterons dans les mémoires de nombreuses répliques : Je t’aime bien / Tu me fends le coeur / Les quatre tiers etc…

En conclusion « Marius » sent bon la Provence, l’amour et l’amitié. Une véritable régal à lire et à relire mais aussi à voir et à revoir, et je parle bien sûr de la version originale !

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