From Prada to Nada

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Résumé : Nora , une étudiante en droit, et Marie , une jeune étudiante qui aime faire la fête, vivent avec leur père dans un manoir luxueux de Beverly Hills. Mary est devenue tellement « 90210» qu’elle refuse d’admettre qu’elle est d’origine mexicaine. Quand leur père meurt soudainement, leur mode de vie chic est bouleversé. Elles découvrent qu’elles sont sans le sou et sont donc forcées de déménager chez leur tante Aurelia qui a une maison modeste, mais très vivante dans le quartier latino Boyle Heights à Los Angeles. Terrifiées à l’idée quitter leur monde de privilèges, Nora et Mary, qui ne parlent même pas espagnol, n’ont jamais eu de réelles responsabilités. S’adaptant progressivement à leur nouvel environnement, elles changeront leur BMW et leur Prius pour le transport en commun et embrasseront leur culture qu’elles ont refusé d’accepter depuis si longtemps.


Mon avis : 2,5/5

Nora et Mary ont perdu leur mère lorsqu’elles n’étaient encore que des enfants. Aimées et choyées par leur père, elles se retrouvent sans le moindre sous après sa mort. En effet, la dernière crise financière l’a ruiné, et ne laisse aux deux sœurs que des dettes. Obligées de vendre leur maison, leurs voiture, etc… elles finissent par aller habiter avec leur tante dans le quartier mexicain de East L.A.

Pendant ce temps la maison a été rachetée par Gabe, leur demi frère, qu’elles viennent tout juste de rencontrer. Ce dernier achète des maisons pour les redécorer et les revendre. Un travail qu’il exerce avec sa femme Fanny, une mégère qui ne voit pas d’un très bon œil Nora et Mary.

Nora (Camilla Bella) et Mary (Alexa Vega)

Nora (Camilla Bella) et Mary (Alexa Vega)

Nora se fait très vite à cette nouvelle vie. Travailleuse, elle se voit proposer un job dans un grand cabinet d’avocat dont le patron n’est autre qu »Edward, le frère de Fanny. Il est à l’opposé de sa sœur, gentil et attentionné, il est prêt à tout pour aider ceux dans le besoin. Mais Nora, en vraie working girl, refuse de tomber amoureuse, sa carrière est la chose la plus importante pour elle.

Vous l’aurez compris Nora c’est Elianor et Edward, c’est Edward Ferrars. Dans cette version moderne de « Sense and Sensibility » beaucoup de libertés ont été prises. Certaines ne dérangent pas, et s’avèrent même plutôt normales étant donné les deux périodes différentes. Mais pour ce qui est de la relation Nora & Edward, dans le film c’est comme si les rôles avaient été quelque peu inversés, car c’est Edward qui court après Nora, jusqu’à se prendre un magnifique râteau.

Du coté de Mary, elle est tombée sous le charme d’un des ses professeurs de littérature, Rodriguo. Intelligent, riche, il semble parfait sous tout rapport. Même la famille de la jeune fille tombe sous son charme, mis à part Nora, qui trouve que tout ça va un peu trop vite. En effet, Mary est persuadée qu’il est l’homme de sa vie, elle prévoit déjà de se marier avec lui et de racheter son ancienne maison. Jusqu’au jour où elle découvre qu’il est marié, et qu’il a bien racheté son ancienne maison, mais pas pour elle. Elle n’était qu’un jouet.

Ici aussi les choses divergent de l’histoire de Jane Austen, car Rodriguo, censé incarner Willoughby, cherche la fortune auprès des femmes de la société. Alors que dans ce film il est déjà riche et casé.

Bien sur tout fini merveilleusement bien. Mary tombe sous le charme du ténébreux Bruno, qui lui l’aime depuis le début, et Nora se mari avec Edward. Quand à Gabe, il se sépare de Fanny, et devient un vrai frère pour les deux jeunes filles. Le film prends des libertés, le jeu n’est pas toujours génial, mais ça se regarde quand même. C’est un remake populaire qui ne cherche pas à rivaliser avec l’œuvre originale, mais juste à divertir. En fait, pour moi, Jane Austen touchait des points sensibles à son époque comme la condition de la femme, l’importance de bien paraitre en société, etc… Mais tout cela mit dans le contexte d’aujourd’hui n’a plus de réelles significations, et peut vite tourner en bleuette pas très profonde si l’on ne retravaille pas suffisamment l’histoire comme Helen Fielding a pu le faire avec « Bridget Jones ».

Gabe, Bruno, Mary, Nora et Edward.

Gabe, Bruno, Mary, Nora et Edward.

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