Présentation : En 1959, Louise, 15 ans, reçoit les lettres d’un inconnu, Wolfgang Gershert, un jeune Allemand. Rapidement, elle réalise que Wolfgang en connaît beaucoup sur sa famille alors qu’elle-même sait peu de choses. Elle se décide à interroger sa mère, avec qui elle entretient des relations conflictuelles. Des années plus tard, Nina, la fille de Louise, voudrait connaître davantage sa grand-mère.
Mon avis : 3.5/5
Je suis fascinée par tout ce qui touche à la Seconde Guerre Mondiale, et j’ai été agréablement surprise et heureuse du recul qu’a su prendre l’autrice Nancy Guilbert dans ce livre. Elle ne voit pas tous les allemands comme des nazis diaboliques et tous les français comme des victimes exempt de tout défaut.
Dans « Le sourire du diable » nous avons une histoire en trois temps car sur trois générations de femmes fortes et fragiles à la fois. J’ai trouvé ça très intéressant de nous montrer les ravages de la guerre, même lorsqu’elle est terminée, et ce depuis des décennies. Selon moi, les personnages de ce livre ne sont pas des exceptions mais plutôt la normale, d’ou cette tristesse mêlée de colère.
Ce livre me réconcilie avec le style jeunesse que je pensais loin derrière moi. Bien au contraire, il existe de très « belles » histoires dans cette catégorie, une lecture simplifiée mais non moins percutante et émouvante. J’ai par ailleurs beaucoup aimé le style épistolaire, ce roman étant composé en grande partie de correspondances et d’extraits de journaux intimes. La lecture n’en est que plus facile (parfait pour les jeunes) sans pour autant être trop simplifié.
En conclusion, « Le sourire du diable » a été une jolie surprise, une lecture facile et touchante que je vous recommande.